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Peaux Aies...

Peaux Aies...

El Cabaleros Del'la Muerte

Les chevaux de la mort
m'ont rompu les vertèbres
j'ai signé dans le sang
un poème indécent
j'ai flingué mille humains
j'ai violé mes enfants
je suis dieu l'animal
je suis vieux comme le mal


Les chevaux de la mort
blancs fougueux bleu cassé
que j'enfourche sauvage
seringue entre les dents
déchaussées cariées
noircies
trépignent sur mes osselets
j'ai saigné mes pinceaux

les chevaux de la mort
trépignent sur des osselets
dont la viande s'effiloche
sous les morsures des larves
de mon cadavre à merveilles morveux

Les chevaux de la mort piétinent ma face
enguirlandée d'ecchymoses
d'échardes de bois bénis
laissant des cocards
tricolores bleus blancs rouges
en orbite de mes singuliers
laissant des cancers sur mes seins trépassés
mon trépan dépassé

Les chevaux de la mort
m'ont bercé au néant

*

Quand Dans La Nuit Rouge..

quand dans la nuit rouge résonnent
les champs sauvages et tribaux
frissonnent
les couperets fins des tribunaux

quand dans la nuit longue s'étonne
les yeux ovales un vieux poète
quand dans la nuit longue s'étoile
un verre de vin dans ma main blette

quand dans la nuit moite Manson ressuscite
quand dans la nuit molle Manson se sur-excite

quand dans la nuit noire s'agitent
des corps rompus décapités
dans les miroirs s'évitent
en désaccord des cas piteux

quand des capitaines dans leurs cellules
capitonnées
récapitulent leurs nécessaires absurdités
et capitulent devant la véracité
des doutes incertifiés

quand dans le ciel des barbaries mégatonnes
farfouillent des filles aux doigts de fées
quand dans les culs de barbares barbies zonent
des bourreaux barbus voraces aux sexes barbelés
quand dans les cruelles nuits esseulées de babylone
les ruelles débordent et se bondent de langues arrachées
à des zombies délabrés ambulants
bourrés d'anabolisants et snobs

quand dans la nuit vitrail,
parcourue de phosphènes fantômes,
je croise - chevauchant, elles:
d'horribles licornes soûles édentées,
moi: un lugubre deux-roues grinçant éclopé -
je croise des anges amazones
je croise des vierges silicones
je croise de blanches garçonnes

quand dans l'orage nocturne tonnent
à mes tempes des vaisseaux égarés...
annonce d'une rupture bactérienne

quand dans la nuit rouge résonnent
les champs sauvages et tribaux..

Vite!

Vite!
Les voyous des villes volent,
vies éphémères,
élevés dans la violence télévisée,
leurs seules aventures:
bouffer un peu d'avenir en prévision des avaries.
Une vidange heureuse,
vagin pilonné,
valise éventrée;
une vision volatile de la voie royale:
visons, vahinés vanillées, voitures ventrues,
veste aux poches gonflées d'avoine;
rêves évanescents du voyou,
le vertige, vite!
vite! les vitrines sont éventrées et vidées..

*

Les Pieds Usés

Les pieds usés cloqués les doigts écorchés de l'ouvrier
l'ancrent au comptoir mais son île est la plus belle
sur laquelle il échoue quand le patron du bar
le balance à la rue et les étoiles écarlates éclatent
en un flot de baisers tendres d'une inconnue
Sirène évaporée à la fleur de larmes salées
Les saveurs de son corps dansent au tréfonds nébuleux

*

Au Fond.

Au fond du fond il n'y a pas de fond
sauf la mort
au haut du haut il n'y a pas de haut
sauf la mort

*

Rien

Rien
ne nous mène nulle part
la vie l'amour
la mort
le néant
et puis?
quoi?
un puits de bêtises
qui nous absorbe
nous laisse cois
qui nous lèse
qui nous consomme tous crus
crédules imbéciles que nous sommes
la nuit
malaise
un verre de téquila bon marché
une paire maltaise de seins obèses
ni vieux ni baise
un coït stérile à la va-vite
la braise d'une cigarette dans le noir
des mots de Céline
la lâcheté me pèse
dormir
enfin m'apaise
pour toujours

*

J'ai Ouvert La Radio Pour..

J'ai ouvert la radio pour..
pour croire que j'étais au courant
mais ces morts dans le monde
que changent-ils à nos vies?
nous n'avons rien appris
nous ne retenons rien
des leçons du passé
j'ai coupé la radio et je l'ai martelée
de mes poings aux phalanges écorchées
jusqu'à voir ses entrailles
mais son sang n'a pas coulé
où est l'humanité?

*

Cendres.

Une cendre vole
légère braise grise
une cendre folle
silencieuse et douce
insoumise
la douleur moule les muscles de mon corps brisé
la douleur coule couleur de sang
épuisé de la semaine à corder
mes doigts engourdis crispés blancs écorchés
hésitent sur les mots bâclent râclent renâclent
rien à dire puisque:
tout a déjà été dit par d'illustres de moins illustres
voire d'obscurs d'inconnus prédécesseurs
foutre!
vais-je pour autant m'en priver de parler d'écrire
de rire avec mes mains de rire du diable et du dieu
de rire du sexe des anges
vingt siècles d'imbéciles idées ont eu raison
de la raison de l'homme
et je devrais me taire?!
moi le fou nu né sans allié
L'homme en cendres de sang..

*

Ya Basta!

Ya basta!
les bâtards
ça suffit!
y'en a marre
bla bla baratins
séductions de compteurs
comptoirs colonies dépréciés
l'éducation de l'esclavage occasionne des ravages organisés
famines
révoltes avortées
ovules éventées
fœtus éventrés
de veuves ventrues
enlevés comme des verrues
nævus carcinomes
rouilles à décaper
couilles scalpées
à la base du pénis
l'homme blanc suce le sang
concis net et précis

*

Assez!

Assez
d'abcés
de blessures
d'absences
de brûlures
d'essences
versés
percés
Les portes du mirail coulissent sur des rails
comme des poitrails ouverts à tous les vents
Arc de feu en ciel
arc ancien bandé
archevêque à poil
pérorant paranoïaque
curé noirâtre aux oeillères étroites
caleçon moite
coït reproductif
dans une machine stérile
ô pine le jouïsseur
de la tête et du gland
Esclave d'une eau de vie
jouvence de comptoir
drogué aux tites pilules
foncedé au détersif
camé aux camélias
la dame clouée
mise au pilori par le fou
Nuisance sonores nuisettes
malsaines anisettes frelatées
sanisettes sordides saturées de graffitis
allumettes suédoises mouillées
flash rouge dans ma cervelle
toque toque toque sur la glace rouge de sang
sur la glace rouge m'attacha mon guide
avait dix-huit dents et de féroces appétits cannibales
m'a dévoré
le foie
la bile
le coeur
la bite
les couilles
crues
m'a casse-croûté
cassé la gueule
l'oignon frit
aux petits oignons

*

Peaux Aies...