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Et fut sec à !

Et fut sec à !

Je voudrais dormir - fuir cet immonde asile
Où le brouillard des murs diffuse aux intrans
Des messages sans mots nés d'accords stériles.

Nos yeux grimés de clous, et pochés d'écrans,
Naviguent dans la vague émotion perdue
De pourceaux écorchés, et d'enfants, vendus
Aux fibres lumineuses décomposées.

L'image est molle, et, privée de sens, jouxtant
Les phrases creuses des remparts oppresseurs ;
Toute sortie déconseillée, la vie placard
Nous range en ses rayons de crasses textant.

Les amas des trottoirs, chargés de gamins,
Qui, dans les lézardes, lourds de détritus,
Crient d'aléatoires, pourrissant l'air vil,
Fleurissent, détruites parmi les gommards.

Cages dont les fers anthracites d'aciers
Pointent vers nos coeurs, prison forçant les corps...
Rage des cités, labyrinthes retors
Impasses dynamiques d'oiseaux sciés


Mais ... L'air évanescent des rêves innés,
La rive inouïe d'où l'avenir écoule
Des averses de sève en nos veines, nues,
Le sang vert des ormes pleuvant un sel frais.

Des averses de sang dans nos peines. Vu
La sève des hommes, pleurant, au soleil,
À nos lèvres absolues, levant des monts
Par dessus l'érugineuse armée d'effroi.


Aux nuages se perd la main sinuée ;
L'âme ainsi nuée de poussières s'en va.
Ma rime acquittée, diminuant ses vers,
Avertie par les vents que soufflait Shiva.

J'ai pioché, hasard des mots, des temps de paix
Quand Lazare à la pierre assemblée couchait.
C'est aux soucis des prophètes, qu'alité,
J'adresse ici mes prolixes défections.

Délectations des silences par l'écho
Des rues de béton, les diffractions des cols
Enserrent rudement l'abri dépoli
De ce solitaire en solfège bancal.

Écoute son péan monotone, ému :
" M'accueille la mort, narquoise, maquillée,
Sa musique remue les tripes, rouillée,
Requiem occultant les ivres camus."

L'aimant songe mais sage écrit vain sans nuit
Se noie. Victime imaginaire évoquant,
Engoncée dans les briques du réseau... Quand
Minuit : les serveurs déconnectent l'ennui.


Des mots des mots des mots ! Métaphysico
Cosmologie des polygones. Ça créé -
Dans les neurones brouillons mal connectés,
Offrant des prises que des bancs de pirates

Bidouilleurs du monde tangible saisissent -
Des croyances de Terre plate, et filant,
De mondes simulés, de termes dickiens,
Les complots dévalisent toute idée de lien.

A-t-il, cet homme, épris de basses pulsions,
Mal comme, extase de la douleur, plaisirs
Que des bourgeois fantasment, seau d'eau misant,
Dorlotant dans leur cave en dortoir de soies.


Notre image - captivée - assujettie,
Des firmes optiques sévissant les mots ;
Prêtres du grand marqué, mages écarlates,
Rôtant leur prière à la monnaie d'élus ;

Ses crabes perdurant, ravets, cafards cuits,
Brosses-pommades, léche-botte à poignon ...
Tout un monde écrevard aux vices poisons
Resserrant l'avis des peuples vinassiers.

Si ces salauds de là, immortels parés,
De grand-père en fils, héritiers gris de clowns,
Claustrant des paradis, impossible prix,
Dans leurs mythes informes, destin-nation ...

Sur les ruines jaunies, saumures de paix,
Jésus est au clou ! La Pucelle a flambé...
Les trompettes ruant les bombes dopées,
Sous l'aile de l'usine un prolo tombé.

Nous faut-il travailler, une vie d'airain,
Tant d'années durant de servile éreintage,
Oeuvrer la construction du clan capital ?
L'homme y perdit sa vie à vendre son temps

Et fut sec à !