Morts! Mes désirs sidérants Mes larmes aux planches s'assèchent Daignant de mes os...

Morts! Mes désirs sidérants
Mes larmes aux planches s'assèchent
Daignant de mes os vieux
Jaillir en rais de saccades
Pour mourir aux pieds de mon pieu

Des poussières et des miettes cachent
Mes pieds astiqués de rosses punaises
Des grappes de puces s'afollent
Et je pèle les mots au couteau
Pommes et poèmes périssent enfin.

Ma trogne gonflée de galères
Cariée d'un sourire crétin
Incline au désert citadin.

Congénères urbanistes imbéciles
Qui sur les corps des clochards pissez
Vous crevez les abcès asociaux
Planqués dans vos bides dorés.

La haine me gerce la vue
Fouillant mes yeux de piques aryennes
Les polices noires de chemises embarquent la rue
Flingues qui tournent
Flingues qui flashent
Flics qui clashent
Flics qui détournent
Flingues et flics
Dingues sans éthiques
Les types attaquent
Ma poétique.
Contrôle des dents! Tickets!
Qui t'es? T'es qui?
Crise la gueule grasse rosace du phacochère en costard
Morsure crasse de menottes
Embarcation directos le poste

Les milices commandent des missels
Et les curés bénissent les missiles
Le flic astique sa matraque
Trique dure et raide...

Nous sommes tous enculés!
N'en déplaise aux pères la rigueur
N'en déplaise aux trous du cul coincés du gland
Glandus et têtes de cons unis dans le même effort
Leurs fantasmes sécuritaires déféquent des lois...

Montée des os écrasés des loups vrillés
Les chiens enchaînés charcutent mes mollets
Les chiens en collets mastiquant leurs colères...