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Boulots?

Boulots?

Punaises, qu'ils sont, ouais-je! Putains de punaises beiges! Troupeaux affamés de vauriens crétins. Qui courent en tous sens, après quoi... Leur philosophie tantriste de la vie. Tristes vies, malaises boulottés, coeurs pleins de crises... Animés par des gourous de secours nouvelle-âge, escrocs fumistes parcourant la planète à la quête de l'or. L'or, ce mensonge religieux.

Et... Les bellophiles grand col à crignasse grisaille s'excitent le fronton. À la guerre fissa! Ils veulent festoyer sur les restes fumant de l'ennemi. Et dépouiller!

Grappiller! Avec des comptes en banques tellement pleins de zéros que c'est inhumain, stupide, avare.

Des comptes planqués en Suisse, des comptes en Afriques, avec des plantations d'esclaves fouettés. Quoi? L'esclavage aboli? Va dire ça aux ceusses concernés, te riront jaune au nez, de leurs dents polies comme crochets. Te boufferont le foie, canaille. Démocrates chrétiens, encore une insulte.

Dédé, le gros Dédé au bidon proéminent, accoudé à la tireuse à pression, de derrière son comptoir me regardait les billoux méchamment écarquillés. Poivrot patron, sa couperose nasale le désignait, pas méchant, pas poignon pour un rond, mais faut bien s'occuper; son bistre il en avait fait un lieu de magie humaine, ses propres dires, concerts, poésies, peintures, théatre, réunions citoyennes, repaire de petits bobos, antifas de la norme, police hippie. Bon, pas tous, certains, trop gouvernementaux, trop étatiques-statiques. Voyaient des rouges- bruns partout.

Je suis le Saint-Gland! là pour châtier les cons, moi premier bien sûr. Chercher dans la meule l'aiguille d'intelligence, plutôt que celle de conneries, la meule est connerie, la foule pareil. Faut dire qu'elle est pas aidée la foule, chargée d'images anesthésiantes à longueur de longue journée. D'images parasites - aliénations implantées par écrans interposés, manipulations à tire-larigot, et larirette. Enfumages profonds, autres méchancetés, directes braquées sur le neurone du pékin lambda.

Deux ennemis: politique et marchandise. Hop! au peloton! Pour vivre enfin.

Débarasser la terre de ces deux fléaux que même Attila c'est comique-troupier côté d'eux. Le valet et son maître; et les canards laquais aussi. Papelardeux laborieux trimant à faire luire-reluire la cote des uns et la marchande merde des autres.

La phynance dupe les robots, matraque chaque minute ses slogans, règle le monde en coupe, charcute les pays, conspire contre le popule. Les robots? mais les ceusses qui sans réfléchir, incapes à penser, travaillent, damnés sur les machines, camés de la chaîne, suçant des médocs pour calmer l'angoisse, la masse laborieuse, ouvriers, employées, ouvrières, employés. Et les fonctionnaires du pouvoir, les petits bleus, les petits kakis

Faut que je trouve du travail. Obligation par les ceusses qui gèrent notre vie. V'là pas! Pour faire quoi? M'en fous d'aller bosser pour une paye que je vais faire quoi avec hein? Acheter des conneries, aller au bistrot? Foutaises! Je préfère rester peinard avec mon mini social.

Chez moi à dessiner, écrire, lire. Pour quoi foutre j'irais me faire suer à trimer dans des boulots inutiles. Que je lui ai dit à mon référent du Pôel Empoix.

Faut être utile à la société, c'est elle qui vous permet de vivre. Qu'il reprend.

Parce que bosser dans une entreprise privée même pas française c'est être utile à la société? Si je bosse chez Mittal hein?

Donnez-moi 1000 eures, que je vive sans me soucier du lendemain. Mon toit, mon frigo, ma solitude. Que je mange à ma faim. Laissez-moi faire mon boulot, ma vérité, ma vie.

Qu'au lieu, ils me cherchent des poux. Me convoquent, demandent des preuves de mes démarches. Nada j'ai. Rien! Pas un papeluche à présenter. Alors ils me sanctionnent. Me coupent le RSA. Plus un lowé. Et je vis comment maintenant?

Hein? Bougre de crétins!

Bougres! J'adore ce mot, on ne peut plus dire enculé, alors bougre fera la farce! Les cons n'y verront que du vent et quelques volutes.

Redonner le sens aux mots, redorer leur signification, cesse de singer.

Les humains, le respect, ça dépend, qui, y'en a c'est des inhumains, les Attali et BHL, despotes médiatiques, va-t-en-guerres de pacotille. Pas de respect pour ces porcs, cochons et monstruosités .

Le reste c'est de l'enfumage, de l'insecticide sur les cerveaux.

Des foutaises par milliers, toujours devoir se justifier.

Que je trime. Comme si j'avais pas déjà assez. Vérole de putain, quinze piges d'usine, cinq de BTP et d'espaces verts. Et encore quelques piges de broilles.

Et de toute façon j'ai le pulmonaire qui déconne, trop de clopes, des glaires au matin jaune pas clair. Qui me reste quoi, 10 balais à tirer, plus mes 52 ça fait pas le compte pour la retraite. Quoi, j'irais chier pour le patronat sans être sûr d'encaisser au bout? C'est loto et autre gogoteries. Pas question.

L'usine et ses fontaines rougeoyantes, ses fumées, sa magie nocturne et ses brumes. Son fracas isolant, tant de bruits que le silence t'oppresse. C'est un silence de métaux entrechoqués, de grincements de roues, de chaînes claquetant.

De percussions mécaniques arythmées et compulsives. Et des brûlures. Des cloques
dans les oreilles, sur les mains; dans le dos. L'usine en trois-huit, et ses réveils pas normaux, pour être là, au poste, à la relève, à quatre heures, en plein hiver, traverser la neige, le givre, le brouillard glacial; et que j'étais, à pied, à vélo, plus rare en voiture. Être là avant quatre heures, pour être à l'heure, passer les consignes, dire ce qui va, va pas. Salut et à la prochaine. Et hop ça commence. Mais ça a pas commencé comme ça.

J'aurais pas dû y entrer dans cette usine, mon dabe qui voulait pas, lui qu'y a trimé plus de quarante ans. Mais glandeur scolaire, sans diplôme, pas même le BEPC, te dire, fallait bien, après un CAP d'imprimeur raté, c'est pas que j'étais mauvais ou con, non, le contraire même, mais ramier, pas du genre à ouvrir les livres et les cahiers en rentrant de l'école. Alors sans rien en poche, pour gagner sa vie y avait que l'usine, depuis mon grand-père, mon père, mes oncles. De famille quoi. Quand t'es jeune hein. Alors l'usine, cette putain de Fonderies de PAM, avec ses plaques d'égoûts et ses tuyaux qui font le tour du monde.